EN FR
Retour

Mettre fin à Kyoto

En 2002, à Johannesburg, en Afrique du Sud, le Premier ministre Jean Chrétien a annoncé qu'il s'attendait à ce que le Parlement ratifie le protocole de Kyoto signé cinq ans plus tôt par le Canada, ainsi que 160 autres pays qui s'engagent à réduire leurs émissions de carbone.

Bien que le protocole ne soit pas un problème lors des élections fédérales de 1997 ou de 2000 - et sans aucune consultation - la ratification de l'accord exigerait que les émissions de carbone soient réduites de 6% par rapport aux niveaux de 1990 d'ici 2012. Cela semble bien, mais dans la pratique, il faut 30 % de réduction des émissions compte tenu de la croissance sur la période.

De toute évidence, cela nécessiterait un réoutillage massif de l'industrie, une réduction de la consommation d'énergie, l'achat de crédits internationaux de carbone («hot air») et un «investissement» important dans les infrastructures d'énergie verte, le tout payé par les contribuables et les consommateurs. Dans le même temps, des États-Unis, la Chine, l’Inde et l’Australie ont refusé de jouer.

La FCE s'est immédiatement jointe à huit autres organisations pour diffuser des annonces d'une page dans des journaux canadiens remettant en cause la politique. Nous avons également ciblé les circonscriptions des ministres ontariens avec des annonces à la radio.

Mais nous avons vraiment commencé à gagner du terrain lorsque nous avons commandé une étude montrant que Kyoto coûterait à la famille canadienne moyenne de quatre personnes 2 700 $. En 2005, nous avons mis à jour l’étude pour montrer que l’impact annuel sur une famille de quatre personnes pouvait atteindre 3 000 $.

Heureusement, le gouvernement Chrétien a en grande partie donné la parole au protocole. Oui, des quotas ont été imposés à l'industrie, mais la plupart du temps, des millions de dollars ont été dépensés en annonces publicitaires invitant les Canadiens à conduire moins et à laver leurs vêtements à l'eau froide.

En fait, après le départ des libéraux en 2006 (neuf ans après la signature du protocole), les objectifs étaient plus éloignés que jamais - exigeant désormais une réduction de 35% des émissions d'ici 2012.

Le FCT s'est donné comme priorité pour le nouveau gouvernement de «mettre de côté le plan de mise en œuvre de Kyoto de 10 milliards de dollars».

Le ridicule des objectifs, associé à un refroidissement de l'hystérie liée au réchauffement de la planète, a provoqué un revirement de l'opinion publique.

Le 6 décembre 2011, le Canada a signé un décret du retrait du protocole.