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Interdiction des voitures à essence en 2035: Québec doit suivre Ottawa

Auteur: Nicolas Gagnon 2025/09/08

Montréal, QC – La Fédération canadienne des contribuables demande au premier ministre François Legault d’abandonner son projet d’interdire la vente de nouvelles voitures à essence et au diesel d’ici 2035, à la suite de la décision du gouvernement fédéral de suspendre son propre mandat pour un an et d’amorcer une consultation de 60 jours.

« Si même Ottawa reconnaît que ces cibles sont intenables, le Québec ne peut pas continuer de punir les contribuables avec des règles encore plus sévères », affirme Nicolas Gagnon, directeur Québec pour la FCC. « Cette interdiction fera grimper les factures d’électricité, forcera les familles à des choix plus coûteux et gaspillera des milliards de dollars alors que les finances publiques sont dans le rouge. »

Le premier ministre Mark Carney a annoncé que le gouvernement fédéral suspendait l’exigence selon laquelle 20 % des ventes de véhicules neufs devaient être zéro émission dès 2026, préférant une pause d’un an et une consultation.

Le gouvernement du Québec prévoit toujours d’imposer un quota de 32,5 % de ventes de véhicules électriques en 2026 et d’interdire totalement la vente de voitures neuves à essence et au diesel d’ici 2035.

Plus tôt cet été, Legault a ajusté son plan en incluant les véhicules hybrides réguliers dans le calcul du quota, reconnaissant que l’atteinte des cibles uniquement avec des véhicules électriques ou des hybrides rechargeables était impossible.

« Legault sait qu’il est totalement irréaliste d’interdire complètement toutes les voitures neuves à essence et au diesel d’ici 2035», ajoute M. Gagnon. « Les contribuables ne devraient pas avoir à payer la facture d’une politique qui ignore la réalité économique. »

Le ministre de l’Environnement Benoit Charette a récemment confirmé que son ministère avait rencontré des constructeurs automobiles au cours de l’été pour évaluer les ventes de véhicules électriques « en fonction de la conjoncture actuelle», les prochaines étapes étant attendues dans les semaines à venir.

« Quand même le ministre de l’Environnement du Québec exprime des doutes, il est temps d’agir », conclut M. Gagnon. « Legault doit suivre l’exemple d’Ottawa et annuler cette interdiction avant que les contribuables et l’économie n’en fassent les frais. »