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La majorité des Québécois estiment qu’Ottawa devrait prioriser la lutte contre la contrebande d’armes plutôt que la confiscation

Auteur: Nicolas Gagnon 2025/10/20

Québec, QC : La Fédération canadienne des contribuables publie un nouveau sondage Léger révélant que la majorité des Québécois jugent que la façon la plus efficace de réduire la criminalité liée aux armes à feu consiste à s’attaquer à la contrebande d’armes illégales en provenance des États-Unis plutôt qu’à imposer une interdiction et un programme de confiscation fédérales.

« Les experts en sécurité publique affirment que le moyen le plus efficace pour rendre le pays plus sûr consiste à stopper la contrebande d’armes illégales, et les Québécois disent exactement la même chose », déclare Nicolas Gagnon, directeur Québec pour la FCC. 

« Il est absurde de dépenser des centaines de millions de dollars pour retirer des armes à des honnêtes propriétaires détenteurs d’un permis valide. »

En 2020, le gouvernement fédéral a lancé sa politique visant à confisquer des milliers d’armes dites de « style d’assaut » auprès de propriétaires détenteurs de permis. 

Ottawa a récemment annoncé un projet pilote à Cap Breton pour entamer la saisie des armes auprès de particuliers.

Le sondage Léger demandait aux Québécois quelle est, selon eux, la façon la plus efficace de réduire les crimes commis avec des armes à feu. 

Les résultats démontrent que :

  • 51 % préconisent des mesures plus strictes pour lutter contre la contrebande d’armes en provenance des États-Unis
  • 37 % appuient l’interdiction de la vente et de la possession de divers types d’armes combinée à un programme de rachat gouvernemental
  • 6 % n’appuient aucune de ces options
  • 7 % ne savent pas

Les résultats du sondage surviennent alors que des propos enregistrés du ministre fédéral de la Sécurité publique, Gary Anandasangaree, ont fait les manchettes en septembre.

Dans un enregistrement audio rendu public, le ministre suggère que le programme de confiscation est en partie motivé par l’électorat québécois, tout en admettant douter que les services policiers locaux disposent des ressources nécessaires pour l’appliquer.

Les organisations policières mettent en garde depuis longtemps contre ce programme mal orienté. Le syndicat de la GRC affirme qu’il « détourne un personnel, des ressources et des fonds extrêmement importants des véritables menaces immédiates que représentent les armes illégales utilisées par des criminels ».

Le coût du programme était initialement estimé à 200 millions de dollars. Le directeur parlementaire du budget estime que le simple dédommagement des propriétaires, sans compter les coûts administratifs, pourrait atteindre 756 millions de dollars.

Les premiers ministres de l’Alberta et de la Saskatchewan ont publiquement affirmé qu’ils ne collaboreraient pas avec Ottawa pour mettre en œuvre cette interdiction. Le premier ministre François Legault, lui, est demeuré silencieux sur le sujet.

« Les Québécois sont clairs : le vrai problème, c’est la contrebande d’armes illégales, pas les propriétaires respectueux des lois », souligne M. Gagnon. « Les policiers eux-mêmes disent que cette confiscation gaspillerait des fonds publics au lieu de le consacrer à la lutte contre le crime.»

« Legault doit défendre les contribuables québécois et refuser de participer à la mise en œuvre de ce programme coûteux et inefficace. De son côté, le gouvernement fédéral doit abandonner ce plan et concentrer ses ressources sur l’interception des armes illégales à la frontière. C’est ainsi qu’on rend réellement nos communautés plus sécuritaires. »

Vous pouvez consulter les résultats du sondage ici.