Si votre bar préféré se mettait à augmenter subtilement ses prix et essayait de vous le cacher, il ne serait probablement plus votre bar préféré.
 

Malheureusement, Ottawa augmentera une fois de plus le prix que vous payez pour votre bière, votre vin ou vos spiritueux de 6,3 % en 2023, cette fois-ci grâce à la taxe «ascenseur» sur l'alcool.
 

Ce mécanisme consiste à augmenter progressivement et automatiquement . C’est par l’entremise de cette taxe d'accise fédérale augmente automatiquement en fonction de l'inflation chaque année à partir du 1er avril. 
 

Et par automatiquement, cela signifie sans débat et sans considération pour les consommateurs.
 

Ne devrait-on pas entendre plus de bruit sur les bancs de l'opposition lorsqu'un gouvernement minoritaire augmente injustement les impôts ? 
 

Que fera le Bloc Québécois pour défendre les consommateurs et les producteurs québécois contre ces augmentations qui s'ajoutent à celles d'Ottawa ? Ils ont défendu les producteurs et les consommateurs d'alcool par le passé, alors pourquoi se taisent-ils maintenant ?
 

En mai 2022, le Bloc a travaillé fort en commission parlementaire pour que les producteurs québécois de cidre et d'hydromel puissent continuer à bénéficier d'une prolongation de leur exemption de la taxe d'accise fédérale. 
 

« Le Bloc Québécois entend continuer à faire pression sur Ottawa pour étendre l'exemption à d'autres types de production qui ne sont pas des raisins, comme les vins d'érable, les vins de baies et autres », a déclaré Louis Plamondon, l'éminent député bloquiste qui a œuvré pour obtenir ces exemptions.
 

Il est étonnant de les voir silencieux alors que le prix de toutes les autres boissons alcoolisées et spiritueux sera augmenté le 1er avril.
 

Lors de l'élection fédérale de 2021, le Bloc Québécois a même inclus dans sa plateforme une proposition visant à soutenir les distillateurs québécois en réduisant la taxe d'accise sur l'alcool en fonction du volume de production des entreprises. 
 

Si le parti d'Yves-François Blanchet défend vraiment les contribuables québécois, ses membres doivent se lever et s'opposer aux hausses progressives de la taxe d'accise fédérale sur l'alcool. 
 

Il existe un argument évident contre ces hausses de taxes : les taxes sur l'alcool sont déjà scandaleusement élevées.
 

Les taxes représentent déjà environ la moitié du prix de la bière, 65 % du prix du vin et plus des trois quarts du prix des spiritueux.
 

Pour vous donner une idée, si vous dépensez environ 125 dollars pour deux bouteilles de vin, une caisse de 24 bières et une bouteille de whisky de 26 onces, vous payez plus de 76 dollars de cette facture en taxes uniquement.
 

Mais pourquoi la taxe sur votre bière préférée augmente-t-elle à nouveau ? Tout simplement parce que le gouvernement fédéral a augmenté la taxe sur l'alcool chaque année depuis six ans et qu'il prévoit de continuer à le faire indéfiniment.
 

L'inflation étant à son plus haut niveau depuis près de 40 ans, les consommateurs québécois devront faire face à une augmentation de 6,3 % de la taxe fédérale sur l'alcool en 2023.
 

Ottawa a tort d'utiliser l'inflation comme excuse pour augmenter les taxes sur l'alcool qui sont scandaleusement élevées, mais il y a un principe encore plus important en jeu.
 

La taxe progressive sur l'alcool du gouvernement Trudeau est fondamentalement antidémocratique. 
 

Si les politiciens pensent que vous ne payez pas assez d'impôts, ils devraient au moins avoir le courage de voter pour augmenter vos impôts. Quand on croit en quelque chose, on le défend.
 

Mais votre député ne vote pas sur cette augmentation de taxe. Par le biais de l'augmentation progressive de la taxe sur l'alcool, le gouvernement Trudeau utilise l'inflation pour vous soutirer de l'argent supplémentaire, chaque 1er avril. 
 

Alors que le Parti conservateur du Canada a dénoncé la taxe ascenseur et a promis de réduire la taxe d'accise fédérale, il est dommage que la réaction du Bloc se fasse toujours attendre. Même le NPD a déjà demandé que la taxe d'accise soit éliminée pour les bières à faible pourcentage d'alcool. 
 

La raison d'être du Bloc est de demander des comptes à Ottawa et de défendre les Québécois. Pourquoi donne-t-il un laissez-passer au gouvernement Trudeau pour augmenter les impôts des Québécois sans même un vote ?
 

Le Bloc devrait saisir cette occasion pour former une initiative non partisane et forcer le gouvernement libéral à supprimer la taxe escalator une fois pour toutes. 

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