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Legault doit sabrer les dépenses et rééquilibrer le budget

Auteur: Nicolas Gagnon 2024/01/24

Le retour à l'équilibre budgétaire est compromis.
 

Mais voici la bonne nouvelle : trouver des économies dans les dépenses du gouvernement devrait être aussi facile que de trouver un arbre dans le Parc des Laurentides.


Mais avant toute chose, il faut évaluer les dégâts. 

 

La dernière mise à jour du budget prévoit indique que le Québec enregistrera un déficit de 4,1 milliards de dollars en 2023.

Bien que le gouvernement vise un retour à l'équilibre budgétaire pour 2027-28, il est déjà en passe d'afficher un déficit plus important que prévu en 2024-25.

 

Ralentissement économique, baisse des revenus des sociétés d’états, hausse des salaires des travailleurs de la fonction publique. Les raisons sont multiples, mais les conséquences des déficits budgétaires sont réelles.

 

Les déficits signifient que les dépenses provinciales sont financées par des emprunts et que le fardeau de la dette s'alourdit. La dette publique est essentiellement une imposition différée qui coûtera cher aux Québécois à long terme. 

 

À la fin de l'année fiscale en cours, la dette provinciale s'élèvera à 235 milliards de dollars, soit environ 28 000 dollars par Québécois. En d'autres termes, notre dette par habitant est la deuxième plus élevée de toute la confédération, juste derrière l'Ontario

 

En Alberta, l'horloge de la dette tourne à l'envers, et pour cause: la province a profité de ses surplus pour rembourser sa dette. 

 

La croissance de la dette se traduit également par un gaspillage accru d'argent en frais d'intérêt. Les paiements d'intérêts sur la dette provinciale s'élèveront à 9,9 milliards de dollars l'année prochaine. 

 

C'est plus de 190 millions de dollars par semaine. À ce coût, le Québec pourrait construire au moins quatre nouvelles écoles... par semaine !

 

La province doit chercher à faire des économies. Le ministre des finances devrait commencer par le haut de la pyramide. 

 

Au printemps dernier, les membres de l'Assemblée nationale se sont octroyés une augmentation de salaire de 30 % sur le dos des contribuables. La rémunération des députés est ainsi passée de 101 561 $ à 131 766 $, sans compter tous les avantages liés à leur fonction. 

 

Cela représente une augmentation des dépenses publiques de 4,4 millions de dollars. L'annulation de cette hausse salariale serait un pas dans la bonne direction.
 

Le Québec a également un problème endémique : sa bureaucratie pléthorique. 

 

Depuis l'arrivée au pouvoir du premier ministre François Legault, plus de 65 000 nouveaux bureaucrates ont été ajoutés de façon permanente à la liste de paie, ce qui représente un coût de 10 milliards de dollars par année. Seulement 18 % d'entre eux sont des enseignants et des infirmières, tandis qu'au moins 48 % sont des employés de bureau ou des cadres. 

 

En réduisant de moitié le nombre d'employés ajoutés à la bureaucratie ces dernières années, le gouvernement pourrait économiser cinq milliards de dollars par an. Pour ce faire, il peut compter sur les départs volontaires, notamment à la retraite, et supprimer des postes par attrition.

 

Un autre exemple flagrant de gaspillage est l'aide sociale corporatif de 7,4 milliards de dollars accordée par M. Legault et le gouvernement fédéral à la start-up suédoise Northvolt, spécialisée dans les batteries. La part de la province s'élève à 3 milliards de dollars. 

 

Ce cadeau aux entreprises « créera jusqu'à 3 000 nouveaux emplois », selon un communiqué de presse du cabinet du Premier ministre. Même si cela se concrétise, cela coûtera plus d'un million de dollars par emploi aux contribuables québécois. 

 

Était-il raisonnable d'accorder à General Motors une subvention de 152 millions de dollars pour son usine de Bécancour, ou de 300 millions de dollars pour celle de Ford ? Miser l'argent des contribuables sur des entreprises alors que le gouvernement peine à équilibrer le budget n'est pas responsable. 

 

Ce qu'il faut vraiment, c'est un changement de culture au Québec. Le rythme des dépenses n'est pas viable et nous devons examiner de près le poids de la bureaucratie. 

  

Depuis 2019, les dépenses de fonctionnement du gouvernement ont explosé, augmentant de 34 %. La province doit examiner ligne par ligne les dépenses des ministères en cherchant toutes les possibilités d'économiser l'argent des contribuables. 

 

Avec des dettes et des déficits croissants, le gouvernement Legault doit prendre au sérieux son problème de dépenses. La voie à suivre est claire : éliminer le gaspillage.  

 

 


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